Répéteur régénérateur packet-radio 9600 bauds

01/2003 - Mise à jour 01/04/2020


1- Introduction

Afin d'augmenter la portée des communications radio dans les bandes VHF ou UHF l'utilisation de répéteurs (relais) phonie en FM est très courante. Le répéteur est composé d'un émetteur-récepteur et d'un filtre à cavités (duplexeur), fonctionnant en mode duplex avec un écart de fréquence (shift) de quelques centaines de kHz à quelques MHz. Les utilisateurs exploitent ce répéteur en mode alternat .

Pourquoi ne pas appliquer le même principe en transmission de données packet-radio ? Cette idée semble très populaire outre-Atlantique et porte le nom de bit regenerative repeater.


2- Répéteur packet radio du type digipeater :

Une technique de répéteur, utilisant une fréquence unique en mode half duplex, est celle du digipeater.

DIGI 1

L'utilisateur A émet une trame "via digipeater". Cette trame est décodée, mémorisée temporairement dans le TNC du digipeater, puis réémise (technique du store & forward). Cette technique ne résoud pas un problème important en transmission packet radio : les collisions de trames dues aux phénomène dit du "terminal caché".

En effet si le digipeater est en train de recevoir une suite de trames en provenance de la station A, la station B (qui ne reçoit pas la station A !) considère que le canal est libre et peut transmettre à son tour ce qui provoque une classique collision de trames. Le phénomène est encore plus pénalisant dès que le nombre de stations utilisant ce digipeater est important.


3- Répéteur "régénérateur" packet-radio :

Le principe de fonctionnement est en fait très simple et s'apparente au fonctionnement d'un relais phonie : les trames reçues par le répéteur sur une fréquence f2 sont retransmises pratiquement instantanément (délais de quelques périodes bit) sur la fréquence f1.

DIGI 2

De cette manière les stations A et B semblent dialoguer "en direct". Il n'y a plus le temps de stockage du digipeateur et le problème des collisions est minimisé.

Le signal reçu par le relais devra subir un traitement avant d'être retransmis. Ce traitement va consister à démoduler le signal, à resynchroniser la trame packet (Trame HDLC codage NRZI ) et enfin à mettre en forme ce signal bande de base avant modulation de l'émetteur. Le signal PTT est activé dès qu'il y a détection d'une trame (circuit DPLL).


DIGI 3

Remarque : ce système répéteur packet-radio "régénérateur bit" est parfois appelé "écho digital".

4- Avantages et inconvénients :

Avantages :

Inconvénients :

(*) Un répéteur régénérateur full duplex nécessiterait 2 transceivers et 2 modems.


5- Exemple de réalisation et domaine d'utilisation :

Ce système de répéteur a été expérimenté durant plusieurs mois sur deux liaisons packet-radio dans la bande UHF : une liaison point à point vers le node F6BEX-8 de Toulouse (distance 70 Km) et une liaison vers le node F6KSM-2 de Millau (distance 75 Km). Ces répéteurs étaient situés à l'époque sur des points hauts de la région d'Albi (Cf. site F5GJC).

Le modem régénérateur utilisé pour ces expérimentations était disponible sous forme de kit sur le site du T.A.P.R . Ce modem est compatible avec le système G3RUH (N.B. : avec forme d'onde "de base"). Pour l'utilisation en répéteur il faut prévoir d'ajouter l'option horloge interne et surtout l'option bit regenerator.

Il tentant d'utiliser ce système en point haut très dégagé de façon à faire dialoguer un certain nombre de machines et de créer ainsi des liens réseau en multipoint. Il reste à tester l'efficacité de cette configuration. Autre suggestion, il est tout à fait possible d'associer à ce modem un TNC classique (utilisation du connecteur interne modem disconnect) de façon à combiner les fonctions de node (multi-liens) et répéteur / régénérateur.


5- Aspects réglementaires :

Par analogie avec un répéteur FM phonie, le répéteur régénérateur packet-radio devra émettre à intervalles réguliers son indicatif et sa position géographique. Ces informations, transmises sous forme de trames AX.25 du type UI, peuvent être générées localement par un micro-contrôleur ou un TNC.




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